Il y a du travail à faire ! La ligne de front se rapproche une fois de plus dangereusement de l’installation que nous soutenons. Il y a 10 ans, nous avons sauvé l’hôpital de Ntamugenga en République démocratique du Congo et nous ne pouvons plus le quitter maintenant. Nous vous demandons une toute petite somme ! Les 5, 10 PLN que vous avez dans votre portefeuille peuvent sauver notre installation congolaise.
Aucun de nous ne voudrait être là en ce moment. C’est un endroit où l’explosion assourdissante d’une bombe qui tombe apporte un soulagement aux habitants. Il suit quelques secondes après le sifflement du tir du lanceur de missiles. Entendre le missile tomber vous permet de savoir que cette fois vous avez réussi, que vous êtes en vie. Qu’il ne vous soit pas tombé sur la tête, qu’il n’ait pas détruit votre maison ni la vie des enfants blottis contre vous. Aucun d’entre nous ne voudrait endurer cette solitude et cet abandon. Ils sont ressentis par les Congolais, qui ne savent pas où courir ni pourquoi il faut recommencer. Les yeux du monde regardent ailleurs. En Ukraine, en Israël.
Depuis 10 ans, l’hôpital de Ntamugenga est pour eux plus qu’un établissement médical. C’est un endroit où ils se sentent en sécurité. Où sont les sœurs polonaises, où vous avez été toutes ces années.
Ces gens ne vous connaissent pas. Ils savent seulement que personne ne refusera de les aider lors d’un accouchement compliqué, que personne n’écartera les bras, impuissant, lorsqu’ils se présenteront avec un enfant affamé dans les bras. Ils savent que les remèdes contre le paludisme ne manquent pas, et que lorsque ceux-ci ne fonctionnent plus, quelqu’un se précipitera à leur secours, les couchera, leur transfusera leur sang, les sauvera.
Oui, ces gens ne connaissent pas vos visages, mais ils savent que vous êtes là. Parce que grâce à vous, nous pouvons encore leur sauver la vie.
À la fin de ce mois, il nous manque 63 000 PLN de médicaments, de lait thérapeutique, d’aiguilles, de seringues et de réactifs pour les tests de laboratoire de base. C’est beaucoup. Mais nous sommes aussi nombreux ici. Et aujourd’hui, je vous demande ce petit peu, autant que vous le pouvez, pour que nous n’ayons rien à abandonner.
Sans vous, la Bonne Fabrique ne pourra pas continuer. Nous n’avons aucune réserve de trésorerie, aucune subvention et aucun financement pour l’hôpital de Ntamugenga. Ce n’est pas parce que nous ne faisons rien. Notre équipe de financement pour le Congo a fait de gros efforts. Cette année, nos idées, bien que très appréciées, n’ont pas abouti à un soutien financier. Nous sommes convaincus que vous ne serez pas indifférents à nos patients, qui diffèrent de nous uniquement par le fait qu’ils sont nés dans une partie du monde différente et cruelle.