Ce n’est pas tout le monde qui pourra rentrer du travail des champs cette semaine. Le choléra fait des ravages ici, en particulier parmi ceux qui sont obligés de s’occuper de leurs cultures dans des régions où aucune aide médicale ne peut être trouvée. Et pourtant, il faut manger et nourrir sa famille, alors nombreux sont ceux qui prennent ce risque mortel. Certains veulent s’assurer que leur famille est en sécurité et ne jamais revenir eux-mêmes.
Nyirazuba, 40 ans, est arrivée à notre hôpital avec ses dernières forces. Seule, ne voulant déranger personne, elle a essayé de se soigner avec de l’ail, mais sans aide médicale, elle n’aurait eu aucune chance de survie. Le choléra peut entraîner une déshydratation extrême et tuer en quelques heures seulement.
Grâce à votre soutien de longue date, une tente d’isolement livrée directement de Pologne était prête à accueillir les patients infectés. Nous nous sommes immédiatement précipités pour aider, en ouvrant un centre de traitement du choléra à Ntamugenga. L’organisation a été très appréciée par Médecins Sans Frontières, qui lutte contre le choléra dans une autre région. Et même si nous avons pu soigner tous les patients jusqu’à présent, la situation devient de jour en jour plus précaire. Le nombre de malades comme Nyirazuba augmente.
Nous avons lancé une collecte de fonds sur la page d’accueil. Nous avons un besoin urgent d’acheter des antibiotiques, des perfusions intraveineuses supplémentaires, des draps, des produits de nettoyage et du matériel médical (par exemple des lampes) qui permettront aux médecins de l’hôpital de Ntamugenga d’examiner et de traiter les patients en toute sécurité à tout moment de la journée. Nous avons également besoin de fonds pour construire des installations sanitaires supplémentaires. Ce n’est qu’en répondant rapidement que nous pourrons maîtriser la situation !