Conditions critiques dans le camp Rohingya

Bangladesh

Le Bangladesh est l’un des pays les plus peuplés et les plus pauvres du monde. La densité de population y dépasse un millier d’individus sur un kilomètre carré. La population totale du pays est d’environ 150 millions d’habitants. Depuis mi-2017, dans la Birmanie voisine des milliers de Rohingyas ont été massacrés et leurs maisons brûlées. Les survivants ont quitté leurs villages en direction du Bangladesh. En quelques mois, plus de 750 000 réfugiés se sont installés sur la frontière entre les deux pays.

Infos clés:
  • dès le départ, l’ONU qualifie les persécutions des Rohingyas d’épurations ethniques ;
  • les Rohingyas sont aujourd’hui l’ethnie la plus persécutée du monde
  • près de la ville de Cox’s Bazar se trouve le camp pour réfugiés le plus peuplé du monde avec environ 920 000 habitants 
  • 55% des résidents du camp sont des enfants
Nous fournissons une alimentation enrichie et des produits ménagers essentiels à

plusieurs dizaines

de réfugiés les plus vulnérables

29.07.2020

Un tiers du Bangladesh était sous l’eau. C’est l’effet des moussons dévastatrices, provoquant des inondations à une échelle inimaginable depuis une décennie. 4 millions de personnes ont souffert du cataclysme. Le Bangladesh est situé dans le bassin hydrographique des rivières qui, comme une toile d’araignée, s’enroulent densément autour des zones habitées. Elles ont inondé les villes, détruit les récoltes et forcé les gens à quitter leurs maisons en s’éloignant de leurs côtes. Le peuple du Bangladesh ressentira encore longtemps les conséquences de la force destructrice de la nature.

En raison de ces fortes pluies, les chemins du camp de réfugiés de Cox’s Bazar, qui abrite près d’un million de Rohings, se sont transformés en torrents. Les glissements de terrain ont endommagé de nombreux abris. Le camp est construit sur un terrain vallonné qui est constitué d’un sol sableux et qui est facilement emporté par de fortes pluies. Lorsque ces pluies s’intensifient, des structures de fortune de cabanes en bambous glissent des pentes abruptes. Des maisons stables et sûres ne peuvent pas être construites dans le camp, car la situation des réfugiés, bien qu’elle n’ait pas changé depuis trois ans, selon les autorités, est encore temporaire.

Les réfugiés eux-mêmes ont décrit la situation ces dernières semaines comme une « crise de l’espace sec ». Des tas de boue coulant avec le courant d’eau ont fait irruption dans leurs abris, ne laissant aucun endroit sec pour dormir. Les chemins inondés et les ponts de bambou cassés ont empêché de nombreuses personnes âgées de se déplacer et de recevoir leurs rations alimentaires.

Malgré les conditions critiques dans le camp qui se chevauchent avec l’épidémie du coronavirus là-bas, la Bonne Fabrique ne ralentit pas. Nous avons déjà fourni aux familles dont nous nous occupons depuis plus d’un an, une nourriture variée pour le mois suivant. Certains d’entre eux sont des femmes âgées et des mères célibataires handicapées qui ont du mal à se débrouiller seules, particulièrement en ce moment. Nous organisons constamment des sessions de formations sur les principes d’hygiène de base, au cours desquelles nous distribuons des kits sanitaires avec du savon et des désinfectants aux habitants du camp. Nous avons déjà atteint 1 530 familles ! Dans la situation actuelle, lorsque des ruisseaux d’eau de pluie sale mélangés à des eaux usées s’écoulent entre les cabanes, l’hygiène et l’accès à l’eau potable sauvent des vies. Plusieurs dizaines de personnes utilisent notre point de collecte d’eau propre que nous avons mis à la disposition de tous les résidents du camp.

Dans les prochains jours, nous devons sécuriser le centre pour enfants contre l’infiltration d’eau dans ses locaux. Le remblai fait de sacs de sable a commencé à s’imprégner d’eau qui à inonder notre région. Heureusement, les bâtiments sont sûrs – nous avons renforcé le toit juste avant les pluies de la mousson. Nous mettons tout en œuvre pour ouvrir au plus vite notre salle de séjour aux enfants. Beaucoup d’entre eux viennent chaque jour nous demander quand ils peuvent revenir vers nous.

Le camp de réfugiés Rohingya au Bangladesh est l’un des endroits les plus difficiles et exigeants où nous opérons. Ce n’est que grâce à vous, malgré l’adversité, que nous pouvons toujours être là et soutenir des personnes qui ont vécu trop d’atrocités dans leur vie. Ils n’ont pas de vacances. Ni nous aussi nous ne pouvons prendre des vacances pour aider !

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