Aujourd’hui, quelques instants capturés de la mission des Sœurs des Anges en République Démocratique du Congo. Ce sont des moments qui montrent que même lorsque les lignes de front des batailles les plus violentes et des explosions de bombes du plus haut calibre balayent nos vies, il faut continuer à vivre.
Les habitants reviennent lentement à Ntamugenga. Parmi elles, les infirmières qui remplaceront désormais les deux qui étaient de garde pendant les moments les plus difficiles. Ils sont allés se reposer, pour faire le bilan des pertes dans leurs maisons. Ils n’avaient pas eu le temps de le faire jusqu’à présent.
Sœur Agnieszka, avec la famille de la fille décédée dans le bombardement de la mission, a visité la tombe du petit pour la première fois. Ensemble, ils y ont planté des fleurs.
Notre hôpital est l’un des rares de la région. Nous ressentons une responsabilité encore plus grande d’être là pour les gens qui n’ont plus rien. Si nous n’aidons pas ceux qui sont touchés, personne ne le fera. Notre village est toujours sous occupation rebelle. L’évacuation est toujours hors de question. La route vers la capitale Goma est toujours coupée. L’hôpital utilise les fournitures qu’il a heureusement, grâce à vous, accumulées avant la guerre.
Vous ne réalisez même pas à quel point vous remontez le moral de cette communauté. Elles savent qu’elles survivent grâce à vous, que grâce aux sœurs elles ne sont pas restées seules, que le monde ne les a pas oubliées en ces temps difficiles.
Notre collecte de fonds pour le sauvetage de Ntamugenga est en cours. Cela vaut la peine d’y contribuer, car il ne s’agit pas seulement d’atteindre son objectif financier. Il s’agit des gens qui n’ont que nous et de la chance que nous avons de faire quelque chose de bien pour eux au milieu de tout le mal qui les entoure.