Fabiola a 33 ans. Depuis le tout début, la vie lui a montré son côté sombre. Fabiola a perdu ses deux parents dès son plus jeune âge. Elle a été élevée par des parents éloignés. À l’âge de 16 ans, on lui a diagnostiqué un cancer des yeux. Malgré sa maladie, elle a terminé ses études secondaires et a ensuite étudié et travaillé. Pendant ce temps, elle a également trouvé un petit ami et ensemble, ils ont fait des plans pour l’avenir. Ils ont eu un fils, Désiré.
Après plusieurs années, alors qu’il semblait que Fabiola pouvait enfin mettre le passé douloureux derrière elle, la maladie refait surface avec une force redoublée. La jeune fille a immédiatement dû subir une intervention chirurgicale pour se faire retirer l’œil gauche. Son fiancé, incapable de faire face à la progression rapide de la maladie de Fabiola, s’est éloigné, la laissant seule avec son enfant. Pendant les trois dernières années, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour que Desiré ait une enfance normale pour ne pas sentir que l’état de santé de sa mère le limiterait en aucune façon. Cependant, le jour est venu où Fiabola, déjà très faible, a dû laisser son fils à la garde de quelques amis proches.
Aujourd’hui, Fabiola vit dans l’une des chambres de notre hospice. Nous regardons avec une grande admiration comment elle accueille chaque jour avec joie malgré les difficultés croissantes. Elle adore ses promenades quotidiennes, surtout lorsqu’elle est accompagnée de Désiré. La seule chose qui l’inquiète, c’est que son fils n’aille pas à l’école maternelle. Ses amis, qui sont eux-mêmes dans une situation financière difficile, ne peuvent pas se permettre les frais supplémentaires. Nous avons immédiatement parlé à Fabiola de VOUS et que nous aiderions certainement, tout comme nous l’avons fait avec les enfants de nos autres patients. Des larmes d’émotion coulèrent sur son visage…
Après nous avoir raconter l’histoire de Fabiola, Sœur Marysia a dit : « Je ne sais pas où Fabiola serait aujourd’hui, où seraient les autres patientes sans toi ; si chaque mois nous ne pouvions payer les salaires d’une vingtaine de membres du personnel, pour les médicaments, pour l’eau, pour la nourriture, pour tout… Et nous vous encourageons aujourd’hui à offrir à Fabiola une autre journée de soins dans notre hospice. »
Nous sommes très heureuses d’être arrivées ici, d’avoir construit un vrai foyer avec les Sœurs des Anges et les malades. Qu’il n’y a pas de mort, mais la vie !