La crise politique et économique qui s’aggrave depuis octobre 2019 pousse le Liban au bord de la faillite. La situation tragique a été aggravée par une gigantesque explosion de produits chimiques stockés à Beyrouth. Le port de plaisance de Beyrouth en 2020. La classe moyenne a pratiquement cessé d’exister. Les citoyens instruits fuient l’hyperinflation, le chômage qui augmente chaque mois, les coupures d’électricité et les pénuries de carburant.
14.09.2021
Des bouts de tissus, des mouchoirs, du papier toilette, des couches découpées offertes comme cadeau ou, dans les moments les plus désespérés, rien du tout. Ce sont quelques-unes des alternatives aux produits hygiéniques pour femmes auxquelles les Libanaises ont dû recourir alors que les prix des serviettes hygiéniques montaient en flèche.
Lorsque nous pensons aux personnes aux prises avec la pauvreté, nous pensons sous nos yeux à la pauvreté causée par le manque d’accès à la nourriture, à l’eau potable, au lait pour les bébés. Peu d’entre nous pensent à quelque chose d’aussi basique, d’aussi régulier que la demande mensuelle des femmes en produits menstruels.
En regardant le Liban, embourbé dans l’une des plus grandes crises économiques du monde depuis le milieu du XIXe siècle, le concept de personnes vivant dans la pauvreté prend un nouveau sens. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement des personnes démunies ou des personnes à revenu minimum, mais aussi des filles et des femmes instruites travaillant dans des banques, des entreprises et diverses institutions, dont les salaires, en raison de l’inflation galopante dans le pays, ne permettent pas l’achat de ces produits de base comme les serviettes hygiéniques.
Au Liban, le coût moyen des produits menstruels a quintuplé en moins d’un an, atteignant 35 000 livres libanaises, soit le taux de change officiel équivalent à 24 USD. Dans le même temps, le revenu moyen libanais de la classe moyenne, est passé de 450 USD en 2019 à 40 USD. Une telle flambée des prix a conduit à une situation où plus des deux tiers des femmes libanaises ont désormais des difficultés à accéder aux produits menstruels, selon l’organisation libanaise Fe-Male. Pour elles, c’est un choix entre l’alimentation et la sécurité menstruelle.
Un tel choix pourrait avoir un effet dévastateur supplémentaire à long terme, empêchant les filles d’aller à l’école, obligeant les femmes à prendre des pauses de travail et les exposant à la maladie, à la honte et au rejet, un problème auquel sont actuellement confrontées 13% des femmes dans le monde.
A la Bonne Fabrique, nous pensons que l’accès universel aux produits menstruels est un droit fondamental pour les femmes afin de protéger leur dignité. C’est pourquoi nous aimerions vous demander aujourd’hui de visiter notre boutique en ligne, Bienfaisance24 et en achetant au moins un paquet de serviettes hygiéniques, assurez-vous que certaines femmes au Liban ne seront pas confrontées à un choix humiliant lors de leurs prochains achats – nourriture ou sécurité menstruelle.
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