Journée mondiale des réfugiés

Bangladesh

Le Bangladesh est l’un des pays les plus peuplés et les plus pauvres du monde. La densité de population y dépasse un millier d’individus sur un kilomètre carré. La population totale du pays est d’environ 150 millions d’habitants. Depuis mi-2017, dans la Birmanie voisine des milliers de Rohingyas ont été massacrés et leurs maisons brûlées. Les survivants ont quitté leurs villages en direction du Bangladesh. En quelques mois, plus de 750 000 réfugiés se sont installés sur la frontière entre les deux pays.

Infos clés:
  • dès le départ, l’ONU qualifie les persécutions des Rohingyas d’épurations ethniques ;
  • les Rohingyas sont aujourd’hui l’ethnie la plus persécutée du monde
  • près de la ville de Cox’s Bazar se trouve le camp pour réfugiés le plus peuplé du monde avec environ 920 000 habitants 
  • 55% des résidents du camp sont des enfants
Nous fournissons une alimentation enrichie et des produits ménagers essentiels à

plusieurs dizaines

de réfugiés les plus vulnérables

20.06.2020

Toutes les deux secondes, une personne dans le monde est forcée de prendre la décision dramatique de tout quitter et de fuir le lieu de la persécution, des guerres et des conflits armés. Essayant de se sauver et de sauver sa famille, elle s’enfuit sans préparation. Souvent condamnée à quelques années d’exile, elle souffre de la faim, vit dans des conditions difficiles et de l’impuissance face aux violations des droits humains fondamentaux.

Aujourd’hui, le destin terrifiant de plus de 79 millions de personnes, dont 25 millions +cherchent un refuge sécurisant dans d’autres pays. La moitié d’entre eux sont des enfants.

– La Birmanie me manque-t-elle? – Nur Bano répète notre question. – La verdure me manque le plus, car nous y vivions au milieu des forêts, et ici seuls les toits et les ruisseaux d’eaux usées puantes atteignent l’horizon. Mais maintenant, ce qui compte pour moi, c’est que mes enfants et moi vivions.

Ce matin d’août 2017, comme tous les jours, Nur Bano est allée au puits chercher de l’eau, laissant six enfants entrain de dormir à la maison. Son mari n’est pas rentré à la maison depuis deux ans. Il a été arrêté par l’armée birmane et condamné à la prison à vie pour un acte qu’il n’a pas commis. Au puits, Nur Bano a vu une grande fumée noire planait au-dessus du village. Elle a tout jeté et avec les larmes aux yeux et elle a couru le plus vite qu’elle pouvait vers ses enfants.

À l’automne 2017, les autorités birmanes, après de nombreuses années de persécution contre les Rohings – (une minorité musulmane privée auparavant de leurs droits civils) – ont également décidé de les tuer. Trois quarts des villages des Rohins ont été incendiés et des exécutions ethniques ont été effectuées contre leurs habitants avec une cruauté inimaginable.

Lorsque Nur Bano est arrivée au village, sa cabane était déjà en feu. Les deux plus jeunes enfants ont été brûlés vifs. Avec l’aide du frère de son époux, elle a réussi à sauver des flammes les quatre autres enfants brûlés. Miraculeusement, ils ont réussi à s’échapper et ils ont pu se cacher dans les forêts des collines voisines. Avec le visage très sérieux, Nur Bano se souvient de ce qui se passait à l’époque dans le village : tirer sur des hommes, les viols collectifs de femmes en masse, les corps des enfants coupes par les machettes et jetés dans des maisons en flammes.

Après une journée passée dans les bois, Nur Bano avec quatre enfants et le frère de son mari sont partis dans une direction qui leur a donné une chance de survie : vers la frontière du Bangladesh. En chemin, ils ont rejoint un groupe de 500 réfugiés. C’était plus en sécurité de cette façon. Après 8 jours de marche, se nourrissant sur la route de ce qui restait dans les villages brûlés et les déserts, ils ont traversé la frontière du côté du Bengale. Ici, ils ont reçu l’aide d’organisations humanitaires.

Depuis ces évènements, presque 3 ans ont déjà passé. Nur Bano avec près d’un million de Rohinga , ont été placés dans le camp de réfugiés à Cox’s Bazar. Leur vie était limitée à quelques mètres carrés d’habitions en bambou. Sans possibilité de travailler, d’étudier et de quitter le camp, ils dépendent complètement de l’aide extérieure.

Dépourvue de tous les droits, Nur Bano rêve toujours. Elle aimerait envoyer ses enfants à l’école, être en mesure de leur donner quelque chose de plus qu’une ration alimentaire, du riz et des lentilles qui sont donnés à tous. Elle rêve d’avoir des droits, de pouvoir décider pour sa vie, elle rêve que sa vie et celle de ses enfants deviennent enfin légales.

Nur Bano n’est pas le prochain chiffre dans les statistiques. Elle est une parmi les 79 millions autres réfugiés dans le monde dont le nombre augmente chaque jour de manière choquante.

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale des Réfugiés, aidez-nous à soutenir ceux qui se sont échappés de l’enfer.  A travers notre projet pour les familles dans le plus grand camp de réfugiés du monde au Bangladesh, nous touchons les plus blessés et les plus mutilés, ceux qui ont failli mourir et ne peuvent pas aujourd’hui confronter seule la grande structure du camp. Ce que nous pouvons faire pour eux, c’est reconstruire leur dignité, les nourrir et soulager leurs souffrances.

Chaque zloty a un réel impact sur l’amélioration de la vie de ces personnes.

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