Guerre totale au Congo ! On ne sait plus où fuir. L’imprévisibilité des rebelles rend difficile de juger quels endroits de la province sont sûrs et lesquels ne le sont pas, où les bombes tomberont aujourd’hui et où elles ruineront demain le quotidien des habitants.
Nous regardons des séquences de vidéo du Congo à la fondation. Tout a l’air terrible, mais ce qui attire notre attention, ce sont les gens qui, il y a une semaine, étaient blottis les uns contre les autres, cachés derrière leurs maisons, mais qui aujourd’hui marchent la tête haute alors que la guerre est encore plus forte et encore plus proche. Ils ont besoin de manger, alors ils vont faire leurs courses au marché. Les commerçants veulent gagner de l’argent, alors ils les attendent. L’atmosphère s’épaissit, mais l’homme est capable de s’adapter de manière à continuer à évoluer dans cette nouvelle atmosphère. Il ne s’agit pas d’apprivoiser la peur, la bravade ou l’insouciance. C’est une question de besoins fondamentaux auxquels chacun de nous doit répondre.
Il en va de même à Dnipro, Kramatorsk et Sloviansk. L’agression russe atteint un autre niveau. Les habitants de Kiev reprennent leurs activités, malgré les alertes quotidiennes à la bombe. On se souvient d’une des premières sirènes avertissant de tirs de roquettes que nous avons rencontrées dans la capitale ukrainienne. Sur le parking devant un immeuble très haut, un jeune couple joue au badminton. Les enfants roulent entre eux sur de petits vélos. Ils ne se cachent pas parce qu’il n’y a nulle part où se cacher. D’autres reviennent des magasins, attendant le bus. De temps en temps, quelqu’un regarde le ciel avec inquiétude.
Les Congolais et les Ukrainiens ne se sentent pas en sécurité chez eux, mais c’est quand même leur maison, leur place dans le monde, la seule chose qu’ils ont. Ils sont incapables de s’aider eux-mêmes. Ils veulent juste vivre et vivre pour voir la paix, et nous les soutenons dans cette persévérance depuis les premières heures de la guerre. Nous approvisionnons régulièrement les dépôts de Dnipro et de Kiev, d’où notre aide atteint la toute première ligne, jusqu’à Sloviansk près de Kramatorsk. Au Congo, la ligne de front n’a pas besoin d’être abordée, car elle traverse actuellement notre cour d’hôpital. Nous fournissons un abri, une assistance médicale et des fournitures de base aux personnes terrifiées qui se sont retrouvées piégées.
Travailler dans des zones aussi difficiles, il est difficile de faire des plans. Vous devez réagir et apporter de l’aide rapidement lorsque vous en avez l’occasion. C’est pourquoi votre soutien constant et régulier est si important. Nous ne demandons pas grand-chose. Il s’agit de petites sommes d’argent qui, multipliées par toutes les bonnes personnes qui sont prêtes à nous les confier, nous donnent la possibilité d’apporter une aide très précise, ciblée, adaptée aux besoins des victimes de la guerre.
L’outil le plus simple au monde pour faire ce bon travail avec nous est le projet Tope-là 5 ! Tout ce que vous avez à faire est de mettre en place un ordre de paiement permanent de 5 PLN par semaine. En retour, vous gagnez une cause, le sentiment que c’est grâce à vous que quelqu’un est vivant aujourd’hui, que quelqu’un a mangé, est gardé au chaud ou nourri son enfant.
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