Catherine regarde la machine à coudre comme si on lui avait donné les clés d’une voiture chère. C’est la récompense de 3 ans de cours de coupe et de couture difficiles, terminés par un examen. Elle a réussi et va donc d’un jour à l’autre commencer un apprentissage chez un tailleur, puis elle pourra créer sa propre entreprise.
Le travail est tout au Burkina Faso. Dans un pays où seulement 45 % environ des personnes de plus de 15 ans savent lire, avoir un métier permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Cela vous permet de vivre dans une ville qui offre éducation, soins de santé et sécurité.
Dans un instant, elle portera la robe qu’elle a cousue lors de l’examen pour célébrer avec Fatimata et Florence, et bien qu’elle pose timidement devant la caméra, nous savons qu’à l’intérieur de son cœur danse de joie. Elle l’a mérité.
Quel genre de vie l’attendrait si ce n’était pas pour l’éducation que vous avez financée ? 80% de la main-d’œuvre au Burkina Faso est composée d’agriculteurs qui sont contraints de se déplacer constamment par des terroristes. Elle devra peut-être marcher des dizaines de kilomètres chaque jour à la recherche d’eau potable. Peut-être ferait-elle partie de l’énorme pourcentage de chômeurs qui, à l’occasion, acceptent divers petits boulots pour tenter de survivre.
Vous n’êtes pas d’accord avec cela, c’est pourquoi vous ouvrez une porte après l’autre à ces jeunes femmes, bien que le fardeau de la route leur appartienne. Célébrez avec nos étudiantes aujourd’hui, c’est aussi votre réussite !