Notre Congo a vu beaucoup de choses, mais ce que la communauté vivant autour de notre hôpital vit actuellement conduira bientôt à une catastrophe humanitaire. Nous sommes déjà en équilibre sur son bord.
Les rebelles se sont retranchés dans leurs positions.
Ils sont à 800 mètres à l’est du centre. La même distance nous sépare des positions de l’armée congolaise du côté opposé. Nous sommes au cœur de ce volcan déjà tremblant et prêt à entrer en éruption. Pour l’instant, il y a un cessez-le-feu. Toute étincelle peut raviver le désordre de la guerre. L’hôpital est opérationnel et le village est déjà devenu un refuge pour 15 000 familles fuyant la guerre. 400 des personnes les plus nécessiteuses squattent chez les Sœurs, obtenant d’elles de la nourriture et une aide essentielle.
L’hôpital est plein à craquer. Le personnel se régénère en dormant par terre entre un traitement et le suivant. Les gens ne veulent plus fuir. Bien qu’ils ne soient pas complètement en sécurité nulle part, c’est là qu’ils se sentent le plus à l’aise.
Nous devons maintenir l’hôpital opérationnel et répondre rapidement à un problème qui touche tout le village. Les sources d’eau détruites par les troupes font que les canalisations commencent à se vider. Aux heures de pointe, les robinets se tarissent. Il faut réagir car le manque d’eau signifie une nouvelle catastrophe sanitaire.
Une collecte de fonds urgente a été lancée pour sauver notre hôpital congolais ! Notre objectif est la moitié du coût mensuel de fonctionnement de l’hôpital. Un montant qui nous permettra de répondre aux besoins de toutes les personnes dans le besoin qui se présentent à nous.