Le rugissement des coups de feu provenant des collines voisines, où les rebelles se battent farouchement avec l’armée congolaise, atteint toujours Ntamungenga au Nord-Kivu. Sœur Agnieszka, accompagnée d’une équipe médicale de notre hôpital, est partie malgré cela. Plusieurs centaines de personnes squattent l’école de la ville voisine de Rutshuru. Craignant pour leur vie, ils ont fui dans la terreur, laissant derrière eux tous leurs biens.
« Ce sont les gens les plus pauvres. Ils n’ont rien. Pas même des amis qui les accueilleraient pendant les agitations. Pendant la journée, lorsque les enfants viennent à l’école, les réfugiés prennent leurs affaires et font le tour des maisons pour mendier de la nourriture. Le soir, ils retournent dans les salles de classe », nous raconte sœur Agnieszka.
Depuis la fin mars, lorsque de violents combats ont éclaté à nouveau sur l’influence exercée sur les zones riches en minerais du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, plusieurs milliers de personnes ont été forcées d’abandonner leurs maisons. Sœur Agnieszka, avec le personnel de l’hôpital, a été la première à les aider, ils étaient seuls et sans aucune ressource.
« Nous leur avons apporté des produits de première nécessité : nourriture, médicaments et produits d’hygiène. Je savais que parmi eux il y aurait des malades, des anémiques et des enfants souffrant de malnutrition aiguë. Nous avons pris env. 30 personnes à l’hôpital, dont des femmes en phase avancée de grossesse, des enfants nécessitant des transfusions sanguines immédiates, des personnes au bord de la famine et des personnes âgées », se souvient sœur Agnieszka.
Ils ont tous été placés dans une chambre du centre de nutrition de l’hôpital et ils sont nourris. Tout le monde a été examiné par nos médecins. Les personnes dans le besoin ont subi les tests nécessaires, des transfusions sanguines et des pansements, et les enfants ont reçu du lait thérapeutique. Les premiers effets de ces mesures sont déjà perceptibles dans l’amélioration des résultats des tests. Dès que nos nouveaux patients iront mieux, nous commencerons à chercher une place pour eux avec les gens de notre village.
C’est grâce à vous que nous pouvons réagir immédiatement en situation de crise ! Pendant que nous agissons, d’autres arrivent sur les lieux pour récolter des données, rédiger des projets et chercher des sponsors. Derrière chaque poche de sang pour transfusion ou repas thérapeutique que vous achetez, il y a une vie sauvée. Aujourd’hui c’est VOUS qui avez changé le destin de ces 30 personnes !
Nous avons encore grandement besoin de votre soutien ! Nous admettons également dans notre hôpital les blessés des combats. Dans la situation actuelle, nous devons faire le plein de fournitures médicales, en particulier des perfusions et des poches de sang. Aujourd’hui, chaque centime que vous dépensez dans notre boutique La Bonne Fabrique vaut son pesant d’or !