« Alors, Philippe, on va chercher du pop-corn ? » demande Agnieszka au petit de six ans, et ses yeux brillent de joie. Ce jour-là, ils avaient déjà fait un petit tour en voiture à travers les villages environnants, pour que Philippe puisse au moins regarder les enfants jouer dehors, jouer avec la radio et faire semblant de changer de vitesse dans la voiture. S’il reste suffisamment de temps, ils mangeront des frites aujourd’hui. Agnieszka sait qu’il lui reste très peu de temps. Combien ? Peut-être des semaines. Elle ne le sait pas vraiment.
Les parents de Philippe ont visité de nombreux hôpitaux. Du Congo, ils sont allés jusqu’au Rwanda, où on leur a assuré qu’il s’agissait d’un cancer, mais on leur a conseillé de retourner dans leur pays et d’obtenir un diagnostic approfondi dans notre hôpital. Tout le monde sait que vous pouvez obtenir l’aide d’un expert ici. C’est grâce à l’échographie que vous avez acheté que nous avons pu diagnostiquer la source primaire du cancer. Grâce au sang que vous avez donné pour la transfusion (car au Congo ce sont les hôpitaux qui entretiennent les centres de don du sang), nous avons pu répondre régulièrement à la dégradation des résultats des chimiothérapies.
L’état de Philippe peut se détériorer du jour au lendemain. « Les enfants meurent de façon inattendue. Ils jouent jusqu’à leurs derniers instants et tombent soudainement dans le coma. Nous leur donnons de l’oxygène immédiatement, mais ils décèdent généralement au bout de quelques heures. C’est une expérience très difficile pour nous car nous sommes avec eux jusqu’au derniers instants. Je ne pense pas que ce soit quelque chose auquel on puisse s’habituer. C’est difficile, mais nous leur tenons la main et veillons à ce qu’ils ne ressentent pas de douleur. » dit Agnieszka.
Mais comme elle le souligne à plusieurs reprises, pour l’instant il y a la vie. La chimiothérapie palliative a fait reculer la tumeur et le garçon a retrouvé la vue, et bien que la source principale, dans l’abdomen, soit toujours là, Philippe ne ressent plus de douleur et mange avec appétit. Demain, nous ferons un autre tour. Les parents nous remercient, ainsi que vous, de leur avoir donné l’occasion de dire un véritable au revoir – pour une dernière étreinte joyeuse, sans peur, sans douleur. Et pour ces frites adorées de Philippe, un dernier régal.
Ici, une perfusion intraveineuse ou de l’oxygène coûte très peu – environ 10 PLN – mais pour des patients comme Philippe, dont nous veillons constamment au confort, ils valent leur pesant d’or. Si vous pouvez vous permettre une telle dépense, nous vous encourageons à visiter la boutique en ligne, Bienfaisance24. Ici, vous ne ferez que du shopping pour de bon !