« Nous avons un petit garçon de deux ans de Kabaya », rapporte Sœur Agnieszka. Avant même de voir la photo, nous savons déjà qu’elle montrera un enfant dans un état critique.
Kabaya est une région montagneuse, presque complètement coupée du reste du monde. Il y a un manque de tout. Les champs sont minés, ce qui rend impossible la culture, et le bétail est suffisamment lourd pour déclencher accidentellement les explosifs. Ce n’est pas une crise causée par la négligence ou la paresse de quelqu’un, c’est simplement la réalité de la guerre.
Parfois, on entend une explosion et on attend avec anxiété des nouvelles du premier garçon courageux qui court vérifier ce qui s’est passé. Est-ce que ce ne sera qu’une chèvre cette fois-ci ?
Les parents de Joseph n’ont pris aucun risque pour essayé de trouver de la nourriture par d’autres moyens. Ils n’ont pas réussi.
Le centre de nutrition de Ntamugenga a vu de nombreux visages de la faim. Aujourd’hui, c’est le visage d’un enfant de deux ans enduit de violet de gentiane, qui ne demande même plus à manger, observe passivement le personnel. Nous sommes à ses côtés, nous nous battons pour lui, même s’il ne croit plus qu’il redeviendra un jour un enfant.
Nous vous demandons de nous rejoindre dans ce combat. Chaque repas thérapeutique donné à Joseph, chaque petite cuillère à café, guérit les blessures, nourrit son corps et le renforce contre la maladie. Nous courons contre le temps pour empêcher que sa peau ne s’infecte et pour nous assurer qu’une piqûre de moustique ne décide pas de son sort. Votre soutien est nécessaire de toute urgence !