République démocratique du Congo
La RDC, le second pays africain en termes de superficie, est plein de paradoxes. D’un côte, il abonde en richesses naturelles (cobalt, cuivre, pétrole, diamants, or…) ; de l’autre, ses habitants sont parmi les nations les plus pauvres du monde. Depuis des décennies, la RDC est plongée dans des conflits à répétition qui sont à l’origine de l’une des crises humanitaires les plus importantes dans le monde.
Infos clés :
- 77% de la population du pays vit dans une pauvreté extrême avec moins d’1,90 dollar par jour
- 16% de la population du pays, ce qui donne environ 13 millions d’individus, a besoin d’aide humanitaire urgente
- 13,6 millions de Congolais n’ont pas d’accès aux sources d’eau potable ni aux équipements sanitaires de base
- toute la RDC est parsemé de sources de maladies mortelles telles que la rougeole, le paludisme, le choléra ou le virus Ebola
- environ 10% de tous les cas mortels du paludisme en Afrique subsaharienne ont été enregistrés en RDC
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De violents combats se poursuivent autour de Ntamugenga. Sœur Agnieszka Gugala et plus de 5 000 civils sont pris au piège. Il y a eu des blessés et des morts. Il est urgent d’évacuer et de fournir une assistance médicale immédiate aux blessés !
Dimanche matin, le Nord-Kivu a de nouveau été en proie à de violents affrontements entre les forces gouvernementales congolaises et les rebelles du M23. Ntamugenga est au milieu des combats. Trois obus ont explosé sur le terrain de la mission des Sœurs des Anges, blessant des femmes et des enfants qui s’y cachaient. Selon certaines informations, le village où nous soutenons depuis huit ans l’hôpital et le centre de nutrition dirigés par les Sœurs des Anges se trouve déjà en territoire contrôlé par les rebelles.
« C’était calme à Ntamugenga ce matin, mais des échanges de tirs ont eu lieu dans les villages voisins. La panique a éclaté. Les gens fuient. La seule route menant à Goma, ville frontalière avec le Rwanda, a été coupée par la rébellion. » Ce sont les dernières informations de Sœur Agnieszka, qui nous ont été données ce matin.
« Il n’y a plus de médecins à l’hôpital. Nous avons réussi à évacuer des patients dans l’état le plus grave, dont deux filles qui ont été abattues. Pour l’instant, cependant, il n’y a aucun espoir que les négociateurs de la Croix-Rouge atteignent notre village », dit le directeur de l’hôpital.
« Environ 5 000 personnes campent autour de l’hôpital. Il y en a 500 dans notre mission, surveillées par seulement deux infirmières et une sage-femme. Les femmes enceintes nécessitant une césarienne peuvent mettre leur vie et celle de leur bébé en danger à tout moment. Ce soir, une femme a accouché dans notre mission. »
« La situation est critique. Il est difficile d’estimer le nombre de morts car de nombreuses maisons bombardées sont inaccessibles. La route est bloquée et nous sommes coupées du monde », explique Sœur Agnieszka.
Nous lançons une collecte de fonds urgente pour aider les habitants de Ntamugenga et des environs. Nous devons être prêts à fournir une aide humanitaire dès que l’occasion se présentera.